Ultime confession [Helen Fitzgerald]
Quatrième de couverture :
Son premier dossier concerne un détenu en préventive : Jeremy Bagshaw. Séduisant, sympathique et issu d'un milieu bourgeois, il détonne dans cette prison pleine de voyous tatoués, brutaux et souvent drogués. Il est soupçonné d'avoir tué une certaine Bridget McGivern et endure un véritable calvaire en prison, sans cesse battu et humilié par ses codétenus. Bouleversée par sa situation, persuadée qu'il s'agit d'une erreur judiciaire, Krissie décide de prouver l'innocence de Jeremy.
Son obsession pour cette affaire rejaillit sur sa vie privée et Chas, son petit ami, la quitte. Krissie s'entête sans se rendre compte qu'elle fouille dans un passé que beaucoup ont intérêt à garder secret. Et quelqu'un est prêt à tout pour qu'elle laisse tomber...
Mon avis :
Tout d'abord je tiens à remercier Livraddict et les éditions Le Livre de Poche pour ce partenariat.
Après une longue période d'absence sur ce blog, c'est avec une déconvenue non dissimulée que je reviens chroniquer un livre qui m'a ennuyé tout le long.
Vous savez, dans le cadre des partenariats il y a une obligation de faire plus de 200 mots, ce qui m'a toujours paru très peu et je me demandais bien comment on pouvait faire en dessous. Cependant, avec ce genre de livre, je commence à concevoir qu'on puisse ne rien avoir à dire sur un livre. Le néant absolu.
Krissie est donc agent de probation en milieu carcéral et traite les dossiers de nombreux détenus. Elle vit en parrallèle avec son copain Chas et leur fils Robbie. Un dossier va changer sa vie, celui de Jeremy Bagshaw. Krissie va s'investir dans cette affaire qui la touche, ce qui va perturber grandement sa relation avec Chas.
Je n'ai vu aucune qualité à ce thriller. Je n'ai jamais pris un seul ersatz de plaisir ou éprouver une once d'intérêt à cette lecture qui n'est même pas une déception mais une lecture que je m'efforcerais d'oublier le plus vite possible.
1) On a l'impression que l'auteur se cherche un style tout le long sans vraiment parvenir à en trouver un. Le style est assez plat mais l'auteur rajoute des instants crus ( On est ravi de savoir que Krissie utilise un vibromasseur lapin et qu'elle n'a des orgasmes que grâce à ça, mais cela n'apporte absolument rien à voir avec l'histoire ni même à la psychologie de Krissie) ou des instants un peu vulgaires ('putain d'agent de probation') voir des instants un peu sanglants. Le style est donc fébrile et c'est bien triste, d'autant plus qu'il n'est pas du tout entrainant.
On dirait que l'auteur a voulu utiliser plusieurs ficelles du thriller tout en se vautrant lamentablement dans leur utilisation. Dommage.
2) La narration n'est pas bien fluide non plus. L'auteur nous fait passer d'un personnage à l'autre, du présent au passé sans que tout ceci ne revête beaucoup de cohérence. Cela ne rend pas la lecture complexe mais encore plus ennuyante.
3) L'incohérence de certains passages est à souligner. En vrac : des enguelades qui jaillissent de nulle part entre Chas et Krissie, un repas de famille qui finit en à peine 15 lignes en un règlement de comptes ponctué de pleurs, et j'en passe. Beaucoup de passages manquent de liant et cela en devient totalement incohérent.
Cet aspect m'a beaucoup frappé et rend l'écriture presque détestable.
4) Les personnages sont tous plus inintéressants les uns que les autres. Leurs relations entre eux également d'ailleurs. L'auteur met en lumière pas mal de personnages ce qui aboutit à n'en développer aucun. Mention spéciale à Krissie qui manque singulièrement de personnalité.
Ceci dit, elle a un talent caché : elle sait repérer les pédophiles. Oui oui! Au début, elle traite avec un supposé pédophile et elle arrive à voir sans lui parler ou enquêter qu'il en est un. Pourquoi? Selon Krissie, ' Il avait l'aura des pédophiles, un masque jaunâtre visible par dessus ses faux airs de bon gars respectable, normal, et un peu suffisant.'
Bravo Krissie!
J'ai été plus prolixe que je le pensais finalement tiens. Je déconseille vivement ce livre, il y a des thrillers excellents à découvrir et cet ouvrage est très loin d'en faire partie.